Et choisir une page au hasard et m'éterniser sur la courbe d'un mot et reprendre haleine dans un nuage et me perdre dans le fil des pages et pointer vers quand on était plus jeune et vaciller peu à peu sous le poids de la douce fanfare qui cohabite au bout de tes doigts et entendre les histoires sans les lire quand tu racontes sans dire et pleurer du trop plein d’émotion et rebondir dans les interlignes de tes battements de coeur et m'effondrer au point virgule fatidique et me frictionner contre tes maux et passer tes figues et tes raisins au mixeur de mes humeurs et avaler le tout comme on encaisse un coup de poing et penser que tu es surement l'incarnation de celle que j'ai toujours voulu être et trouver ça gigantesque que tu existes et être jalouse un peu et te demander de me pardonner pour mon impertinence et t’émietter dans les plis de mon baluchon et jouer avec tes ombres d’invisible et me nicher dans l'effervescence de tes couleurs et me ramasser à la petite cuillère dans ton incroyable regard et relativiser quand je t'amourache un peu trop et t'imaginer beaucoup et faire des rêves de toi parfois et t’effleurer l'espace d'un clignement de paupière et apprendre par cœur ta silhouette d’éphémère et penser que tu es l'une des plus belles rencontres de ma vie et trouver ça ridicule et aimer ça quand même et avoir très envie de te rencontrer et finalement non et me sentir bien tellement bien entre tes lignes et prendre plaisir simplement bêtement inconditionnellement à t'espionner discrètement.

J'aime celle là, j'avais oublié de le dire.
(et c'est important de le dire non ?)